25/08/2013

La vie Share : on s'y met ? (concours)

C'est encore (presque) l'été, profitons du soleil, de la lumière et des dernières chaleurs. Mais alors que le
chemin du retour se dessine pour beaucoup d'entre nous, voici un petit concours été indien. En mai, je vous avais parlé d'Anne-Sophie Novel, au moment où sortait son nouveau livre, la vie Share. Après la co-révolution, la journaliste-blogueuse a mis l'économie circulaire à l'épreuve de la pratique et passe en revue les principaux secteurs de la vie courante dans lesquels elle peut révolutionner notre quotidien.

Pour celles et ceux qui ne sont pas encore familiers du concept, l'économie circulaire désigne l'ensemble des pratiques qui permettent d'optimiser les biens et services en les partageant Largement facilité par la toile, le concept s'applique à de nombreux secteurs, même celui de l'agriculture urbaine et du potager, que j'avais évoqué au printemps. Pour en être convaincu, voici trois petits exemple applicables immédiatement ou presque.

Vacances tardives ? Les autres rentrent, mais j'ai décidé de partir en décalé. En septembre les tarifs baissent et si je la joue « share », je ferai encore plus d'économies. Je me connecte sur Blablacar -qui organiser 400 000 trajet par mois- pour réserver mon trajet en covoiturage. Je descends chez l'habitant grâce à une offre que j'ai trouvé sur Airbnb. Une fois sur place, je testerai la cuisine locale en prenant des repas chez d'autres habitants rencontrés chez livemyfood. Et je visiterai ma ville de destination en compagnie d'un local, avec lequel je suis entré en contact via vayable.
C'est la rentrée ? Pour équiper mes enfants à moindre frais, je sollicite le bon coin pour acheter à moindre frais, ce dont ils ont besoin ou je troque d'anciennes affaires sur kiditroc.com. Mon aînée, qui démarre la fac dans une autre ville, partage son appartement avec des colocataires trouvés sur smoovup, en fonction de ses affinités.
Je monte ma boîte. C'est décidé je me lance. Pour démarrer, j'ai levé mes premiers fonds grâce au crowdfunding sur ulule, avant de trouver des investisseurs sur anaxago. Pour bénéficier d'une ambiance d'échange et optimiser les ressources, j'ai trouvé un espace de co-working sur coworkinginitiatives.com.

Pour aller plus loin, il faut évidemment lire le bouquin. La bonne nouvelle pour les lectrices et lecteurs des Vergers d'Atalanta, c'est qu'Alternatives, l'éditeur de la Vie Share, m'a généreusement envoyé deux exemplaires du livre. je vous propose donc d'en gagner un ici. Pour participer à ce concours, il faut évidemment habiter en France métropolitaine, me suivre sur Hello Coton, ou aimer la page facebook des Vergers, ou encore s'abonner directement sur le blog (chances supplémentaires pour les partages). Pour vous inscrire, laissez un commentaire à la suite de ce billet en n'oubliant pas de me laisser un moyen de vous joindre si vous avez la chance de gagner. Date butoir: le 15 septembre.

(crédit illustration: Yann Rochas)

18/08/2013

Le potager urbain en août, dans toute sa splendeur

L'été mûrit, les légumes grossissent, les tomates rougissent, c'est l'heure des récoltes dans mon mini potager. Et d'une expérience à l'autre, d'apprendre de nouvelles technique pour faire mieux l'année prochaine. Petite visite guidée.
Mes dix-neuf plants de tomates (oui, je sais je n'ai pas lésiné) ont pris leur temps après le maussade printemps. Mais avec la chaleur et le soleil de l'été, les fruits se multiplient. Rouges, roses et...
... Même noires. Mes tomates préférées. Je vais mettre les graines de côté avec grand soin pour en replanter l'an prochain.
Deuxième génération de roquette: plantée à la place de la première après récupération des graines, elle devrait me nourrir jusqu'en septembre. Sachant que la troisième génération, sur un autre secteur du carré, a déjà germé. Vous l'aurez compris, j'adore la roquette.
Petit chou de Copenhague deviendra grand... Espérons... Et me fera quelques soupes à l'automne, avant les gelées. Il semble se plaire à côté des choux-fleurs, qui ne font que des feuilles. A leur décharge, ils sont dévorés consciencieusement par le prédateur de l'année: J'ai nommé les limaces évidemment!

Première fleur femelle de mon pied de courgettes jaunes à fleurir: Alleluia!! Petites abeilles, venez faire un tour par ici et faire connaissance avec les jolis pistils.

Le pied de courges est parti en goguette, pour explorer le potager et fleurit sur sa route. Deux abeilles en profitent pour se rouler dans le pollen. Observer la nature suffit parfois à redonner le sourire à un jour gris.

Il vaut mieux tard que jamais! Ma machine à broyer les branches étant finalement en parfait état de marche (merci Nathan!), j'ai pu utiliser le produit de mes tailles pour pailler. Situées dans un coin très ensoleillé de mon jardin, les plantes du potager sont en concurrence (déloyale) avec de grands arbres gourmands en eau. Le paillage permettra de garder un peu mieux l'humidité et de protéger la terre à l'automne puis durant l'hiver.

14/08/2013

Avec Bridget, le féminisme ne veut plus être un gros mot

On connaissait Causette, Paulette. Voici maintenant Bridget. La mode du et(te) et des prénoms à la même consonance s'enracine donc dans cette nouvelle presse féminine qui entend se décaler de la traditionnelle, désormais faite par les annonceurs pour les annonceurs. Et qui à force, donne l'impression aux femmes de s'adresser à leurs cartes de crédit plus qu'à elles-mêmes. Dans ce paysage encore jeune et chargé d'espoir, Bridget entend dissocier le terme féministe du « gros mot » qu'il était devenu. Grâce à une bonne copine Colibri (merci Nadège !), j'ai pu feuilleter le numéro 1 de ce bimestriel sans m'être acquittée des 4,90€ (ouille) et satisfaire ma curiosité. Résultats de l'expérience.


Ce que vous trouverez dans Bridget. Il m'arrive d'acheter Causette, d'apprécier le fond, tout en regrettant parfois le ton volontairement provocateur. Bridget asticote également, mais de façon moins ostentatoire. La rubrique science n'a pas échappé à l'incontournable pamphlet sur le Lybrido, pendant féminin du Viagra qui provoque quelques remous . Mais c'est surtout dans la rubrique culture que je me suis attardée, avec deux articles sur la place des femmes à l'écran et plus particulièrement sur le fait que si les acteurs ont droit de vieillir, pas les actrices. On avait remarqué, mais avec des graphiques et des chiffres à l'appui, c'est encore mieux. A retenir également, l'enquête sur le harcèlement de rue, le féminisme 2.0 et le petit précis du privilège masculin.



Ce que vous ne verrez pas. Du pratique, des reportages. Bridget est un titre porte-étendard du féminisme, engagé dans la voix de la contestation, la défense des droits des femmes et surtout, surtout dans la chasse au sexisme sous toutes ses formes. Mais dans Bridget, pas de reportage sur les coopératives de femmes au Pakistan ou sur une courageuse entrepreneuse d'Afrique noire. Trop coûteux peut-être, la revue fleurant quand même la fabrication low cost.

Pourquoi ça vaut (éventuellement) le coup de l'acheter. Parce qu'il y a vraiment de la lecture. De la matière, sous une forme grand public et pas trop pseudo-intello comme c'est parfois le cas de ce type de titre. Direct et décomplexé, Bridget balance sans forcer le ton.

Pourquoi il faut attendre un peu avant de s'abonner. L'une des premières questions que je me suis posée après avoir refermé la revue, c'est : mais qu'est-ce qu'il pourra bien y avoir dans le prochain numéro ? Vivement octobre que je puisse découvrir le sommaire du numéro 2 parce que là franchement, je me demande de quoi il va traiter. L'actualité est riche, certes et le sexisme se réinvente quotidiennement, hélas. Mais de là à retrouver assez de sujets de fond pour alimenter quatre numéros par an, je demande à voir... Mais je serais enchantée de me tromper.

Ce qui me laisse sur ma faim. Pour offrir une alternative à tous ses magazines sur papier glacé, où l'on ne voit que des brindilles dans des vêtements que la plupart d'entre nous ne pourraient s'offrir même en claquant deux ans de salaire. on est ravies qu'il existe des Causette (qui accuse d'ailleurs Bridget de plagiat) et autre Bridget. On applaudit à deux mains Biomood, qui après cinq numéros, parvient toujours à capter notre attention, nous distraire, nous faire découvrir un blog engagé ou une nouvelle façon de conserver nos légumes. Mais on continue à regretter qu'aucun de ces magazines ne puisse apporter un peu de tout cela, du pratique, de l'engagement, de la condition féminine et avec un peu de glamour si possible.

11/08/2013

Moi Vanis, 10 ans, entrepreneur écologique

L'histoire de Vanis, blondinet Californien qui ramasse les canettes vides pendant que ses copains jouent sur leur console, a créé un joli buzz sur la toile. Orange County, ça vous dit quelque chose? Pour celles et ceux qui auraient échappé à la série Newport Beach et à l'inoubliable love story entre la belle Marisa et Ryan, le jeune homme pauvre, OC est une région bénie du sud de la Californie. C'est là qu'habite Vanis Buckholz, qui en attendant d'avoir l'âge de draguer Marisa, occupe ses journées d'une façon plutôt constructive.



Il y a quelques mois, je vous parlais de Deepika Turuk, cette adolescente américaine qui a mis au point un système de purification de l'eau opéré à l'énergie solaire. Mais avec ses 14 ans, Deepika fait figure d'ancêtre à côté de Vanis Buckholz, qui a « monté sa boîte », my recycler à... 7 ans.  « J'ai commencé à recycler le verre, le plastique, le métal et le papier à la maison, raconte le jeune homme, qui semble de surcroît, être parfaitement à l'aise pour s'exprimer en public. Ensuite, j'ai commencé à collecter les matières recyclables auprès de mes amis et des voisins. »

Son affaire fonctionnant bien, le tout jeune entrepreneur a suivi les conseils de ses parents, qu'il écoute encore, le succès ne lui étant visiblement pas encore monté à la tête. Ceux-ci qui lui soufflaient de faire un geste humanitaire. Entre deux collectes de bouteilles en plastique dans la remorque de son vélo, Vanis a décidé de reverser 25% de ces bénéfices à Project Hope Alliance, une association au profit des sans abris.


D'une bonne action à l'autre, l'astucieux garçonnet a fini par attirer l'attention des collectivités locales, qui aimeraient bien que tous les citoyens en culotte courte soient aussi actifs et responsables. Vanis a ainsi été invité le mois dernier à présenter ses activités devant le conseil municipal de Newport Beach. Son petit cœur battait très fort, mais celui de Marisa devrait vraiment fondre. Mais s'il est particulièrement précoce, Vanis n'est pas le seul enfant à changer le monde, ainsi que le prouve le dossier développé par le site de l'excellent magazine We Demain.

(Crédit photos: www.myrecycler.org)