02/12/2018

Avec Julien Vidal, ça pourrait commencer par vous


"Ça commence par moi", ça vous dit quelque chose ?
Peut-être que oui. Vous connaissez le site? le bouquin? les deux? ni l’un ni l’autre? 
Allez, je suis d'humeur partageuse, alors je vous fais un petit briefing. 



Julien Vidal était l’un de ces écolos genre "poil à gratter" qui culpabilisent leurs proches de trop manger de viande, prendre l’avion ou balancer des emballages plastiques. Vous en avez peut-être (sûrement) un dans votre entourage. C’est peut-être vous… Souriez, vous êtes filmés.

Mais d’une tendance avouée à la culpabilisation d’autrui, le jeune globe trotter qu’était Julien Vidal a pris conscience que pour avoir du poids ses convictions devraient justement commencer par ses actions.
En adoptant une attitude astucieuse et franchement courageuse, il s’est fixé le défi d’une action par jour pour préserver la planète. Difficile de se défiler, une fois que l’on a créé un site où l’on partage son expérience avec des internautes, qui suivent votre progression par centaines, puis milliers et dizaines de milliers.



Le succès du site ça commence par moi a été tel que son créateur a publié un livre sur le même thème. C’est par ce biais que j’ai découvert la démarche de ce trentenaire à l’optimisme contagieux. Racontant avec honnêteté et humour le cheminement parfois chaotique mais toujours enthousiaste de l’auteur, ce livre touche tout autant une blogueuse écolo comme moi à laquelle ce parcours du combattant green fait écho, qu’une personne qui souhaite entrer dans la danse green sans trop savoir comment s’y prendre.
Vous pouvez également être un peu facétieux et offrir le bouquin pour Noël à ce fameux pote « poil à gratter », oui, celui qui vous parle de vos émissions carbone à chaque fois que vous prenez votre voiture pour aller voir votre grand-mère au fin fond du Larzac ou de la cruauté contre les animaux, quand vous plongez votre cuillère dans un yaourt, même bio. Avec un peu de chance, la prochaine fois que vous entendrez parler d'eux, ce sera pour vous annoncer qu'ils en sont à leur 101ème action.





Pratique. Et autrement ça commence… Par le site ou par le livre ? Personnellement, j’ai lu quelques chapitres du livre et j’ai ensuite été visiter le site. Si vous fréquentiez déjà ce dernier, le bouquin vous permettra de jeter un œil derrière le rideau des coulisses et de mieux comprendre le parcours et la démarche de l’auteur. Et si vous avez envie de vivre l’expérience différemment, l’auteur anime régulièrement des ateliers, des conférences et des dédicaces dont vous trouverez les dates sur sa page facebook.
(Ça commence par moi, Julien Vidal, Seuil 14,90 €)

11/11/2018

Un documentaire pour raconter l’après Demain



Le film Demain, vous vous souvenez ? La sortie en 2015, le début chaotique, puis la montée en puissance, le cap du million de spectateurs et finalement le César du meilleur documentaire pour Cyril Dion et Mélanie Laurent, puis enfin, la carrière internationale qui a suivi. 
Mais l’aspect le plus marquant de ce documentaire qui a été diffusé dans 27 pays, été projeté à l’ONU et devant des chefs d’état, c’est l’éveil des consciences et le passage à l’acte qu’il a déclenché chez ses spectateurs. C’est cette histoire que Cyril Dion raconte avec la journaliste Laure Noualhat (Bridget Kyoto sur la toile) dans le bien nommé documentaire Après Demain. Que j’ai eu le privilège de visionner lors d’une avant-première le 7 novembre.


Au fil des projections que le succès phénoménal de Demain a provoqué, Cyril Dion a rencontré des myriades de citoyens. Qui ont eu à cœur de profiter des quelques instants passés avec le réalisateur, pour lui détailler les actions citoyennes et heureux bouleversements de vie que lui et Mélanie Laurent leur avaient inspiré. Trois ans, un roman primé et un petit manuel de résistance contemporaine plus tard, l’ancien acteur est plus que jamais convaincu que le récit est un puissant outil de changement des mentalités.

Les projecteurs d’après Demain se braquent d’abord sur une factrice qui a lancé un potager géant sur le toit d’un centre de tri. En voie off, les deux réalisateurs se prêtent avec un plaisir évident à jouer à Scully et Mulder, la sceptique et le convaincu : OK, mais vont-ils réinventer l’agriculture ainsi ? On quitte alors la postière, son patron et les charmants toits gourmands dont ils comptent couvrir les centres de tri pour sillonner la France et l’Europe à la découverte d’initiatives à l’impact sociétal moins anecdotique, comme une ceinture maraîchère liégeoise et son circuit de distribution chez nos voisins du plat pays. 

On découvre également que les monnaies locales se sont multipliées depuis la sortie de Demain, que Pocheco -l’entreprise modèle mise en lumière par le film- a diversifié ses activités. Le monde avance et évolue, parfois inspiré par Demain. Même les multinationales s’y mettent, comme l'explique Emmanuel Faber. Dans ce qui est pour moi l'un des moment les plus forts du film, le PDG atypique et charismatique de Danone, évoque la transformation et l’ambitieuse certification B-Corp qu'il vise pour sa société. La fibre écologique et humaniste vibre jusque dans les collectivités territoriales, avec Grenoble et Paris en exemple, la transformation de la capitale étant racontée dans une longue interview par Anne Hidalgo, maire controversé mais visionnaire. 



Fouillé mais jamais sentencieux, avec un ton léger et parfois humoristique, Après Demain se regarde avec la même aisance que son grand frère. A défaut d’être aussi optimiste et novateur, après Demain a le mérite de ne jamais soulever de problèmes (comme l'urgence engendrée par le réchauffement climatique) sans pointer son objectif vers les solutions, prouvant que le changement se poursuit, s'accélère parfois et qu’il atteint les acteurs les plus improbables de la société. 

Après Demain, pratique. Le documentaire doit être diffusé prochainement sur France télévision. D’ici là, des avant-premières sont organisées par énergie partagée dans toute la France et peut-être y en a-t-il une de prévue près de chez vous.

28/10/2018

Un petit cours de sweet body au Lōkahi studio ?


Pour changer le monde, il faut d’abord se changer soi-même. Et il n’y aura pas de révolution (positive) sans que celle-ci soit d’abord intérieure, pour chacun d’entre nous. Comme beaucoup de colibris, je veille à prendre soin de moi, des orteils à la racine des cheveux, sans oublier entre les oreilles.. (presque) le plus important. Pratiquant régulièrement le yoga depuis le début du siècle, je n’ai pu résister à tester un cours de sweet body, pour célébrer l’ouverture du tout jeune Lōkahi studio dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Et à partager l’expérience.



C’est quoi le Sweet body ? Prenez un peu de pilates, un zeste d’esprit yoga, une bande son vintage en symbiose avec la personnalité de Séverine, la prof tonique qui a mis au point la formule. Assaisonnez le tout de chorégraphies douces pour le corps et pétillantes pour la tête et vous obtenez une séance de renforcement musculaire zéro trauma: "Le Sweet Body est un cours accessible à tous qui se veut décomplexant, précise Séverine. Les exercices sont ciblés par groupe musculaire et durent rarement plus d'une minute, de façon à ne pas compenser par une mauvaise posture par exemple. Mon souhait est de pouvoir montrer que le sport peut se faire en souriant, en rigolant et non dans la souffrance et la douleur."

Alors, ça fait quel effet ? Pour cette journée portes ouvertes, le cours de sweet body était d’une demi-heure, contrairement à celui proposé dans le planning, d’une heure. Mais durant ces trente minutes, l’effort est quasi constant à défaut d’être brutal. Entre les mouvements debout et au sol, j’ai senti que mon corps et mes muscles travaillaient, surtout la ceinture abdominale, Pilates oblige.

Le Lōkahi studio, qu’est-ce qu’il a de spécial ? Lorsque vous poussez la grille du Lōkahi Studio, vous passez d’une rue animée à une petite allée verdoyante qui sillonne entre les bâtiments. Le studio est tout au fond, bien à l’abri, lumineux, chaleureux, cosy et accueillant. "Lōkahi c'est avant tout un studio de quartier où n'importe qui peut trouver une façon de bouger (et de respirer!) qui lui convient, confie la fondatrice Anne-Diandra, Annedilou sur la toile.
Le nom exotique vous intrigue? "Lōkahi en Hawaïen signifie aussi bien unité qu’union ou communion, révèle Annedilou. Notre philosophie peut se résumer en trois mots : 'harmonie, équilibre et unité', en Hawaïen ça se dit : Lōkahi.
L'harmonie se trouve par le mouvement pour apaiser les corps malmenés et les esprits stressés,
L'équilibre se travaille par la respiration et la pratique régulière pour faire (enfin!) la paix avec son psyché et son corps,
L'unité, dans le sens 'union', 'communion' se construit jour après jours en développant la bienveillance à l'égard d'autrui."

Le  Lōkahi studio, pratique. Le studio est situé au 11 rue Labat, 75018 Paris. Le site vous permet de réserver votre place dans le cours choisi… Hé oui, il n’y en a que 12, ce qui renforce le côté cosy. Formules au cours et par carte de dix cours.  "Le studio propose 2 cours par semaine gratuits ou sur donation, souligne Annedilou. On espère développer cette branche davantage dans les prochains mois. Stay tuned ". Des stages et ateliers sont également programmés régulièrement, suivez l'actu sur la page facebook et le compte instagram @lokahistudio. Vous pouvez également vous oxygéner et mettre un rayon de soleil entre vos oreilles sans quitter votre canapé en suivant le compte instagram de la fondatrice: @annedilou.

10/10/2018

Aventure future fictive dans le voyage responsable


Si vous suivez régulièrement ce blog, vous me connaissez peut-être déjà. Je suis Anya, un personnage imaginaire créé par l’auteure de ce blog. J’ai 25 ans. J’anime des ateliers cosmétiques et j’ai écris deux livres de recettes naturelles. Vous avez déjà fait connaissance avec moi, lorsque je suis venue à Paris en 2022 pour le 7ème forum Low Carbon City
Je vous propose de revenir un peu en arrière, pour me suivre dans une étape précédente de ma vie, à l’époque où je n’avais pas encore fondé ma start up cosmétique. 

Nous sommes en juin 2020. Je vous écrit depuis Santa Cruz de Tenerife. Il y a dix-huit mois, j’avais assisté au 3ème forum Low Carbon City à Paris. J’avais été particulièrement attentive aux panels du forum et du pré-forum autour du voyage écoresponsable, parce que j’avais décidé de partir quelques semaines plus tard pour une grande virée. Vous l’avez deviné, je possède déjà une sensibilité écologique et si j’ai envie de découvrir la planète, je veux la respecter autant que possible. Et même de voyager utile.

Cela fait plusieurs années que j’ai évité de prendre l’avion
, mais mon parcours a commencé avec un séjour au Cap vert. J
e me suis rendue sur le site de la Fondation Good Planet, qui propose des compensations carbone volontaires et j'ai souscrit pour l'équivalent de mon passage Bordeaux-Cap Vert. Tout en rêvant  du jour où le Solar impulse ne sera plus seulement un fascinant prototype. Au Cap vert, j'ai rejoins un petit groupe de voyageur pour deux semaines d’action et de découverte organisée par Double sens. J'ai ainsi pu visiter l'Archipel en passant d'un village à l'autre en mode itinérant, ainsi que de contribuer pinceau en main à la rénovation du village de pêcheurs de Saramansa.


 Parmi toutes les destinations proposées par Double sens, j'ai choisi le Cap Vert, parce que c'est de là que je vais traverser l'Atlantique à bord  du Kraken le voilier de Wings of the Ocean. J’ai réservé mon passage dans une cabine de quatre personne et pendant les dix-neuf jours de traversée entre le Cap Vert et la Guyane française, puis dans les Caraïbes avec St Vincent les Grenadines et Caïmans je ne me suis pas ennuyée une seconde. J’ai assisté aux conférences des océanographes présents à bord, j'ai pu me familiariser avec la navigation en haute mer sur un trois mats et j’ai également  participé à des opérations de ramassage des déchets plastiques dans l’océan.

Suite à cette expérience, j'ai pris goût au voyage par la mer et aux îles. Je profite de la partie solo de mon voyage, pour découvrir Cuba en pleine transformation et participer et faire du bénévolat pour  une ONG à Porto-Rico. Je fais appel régulièrement à mon application Fair trip, le "routard" du voyageur écolo solidaire qui fonctionne même hors ligne, pour dénicher de bons plans authentiques et éthiques. Pour éviter de reprendre l'avion, je rentre en Europe à bord d'un cargo.


Je fais ensuite une pause de quelques semaines chez moi et je commence à jeter les bases de l’activité professionnelle que je vais créer plus tard. Mais mes jambes ne tardent pas à fourmilier. Mon périple n’est pas terminé. Au forum Low Carbon City, j’avais été séduite par l'ambitieux projet Plastic Odyssey, qui entend collecter les déchets plastique de l'océan et les recycler en énergie pour le bateau. En mars 2020, je rejoins Marseille pour embarquer à bord du vaisseau expérimental qui démarre un voyage autour du monde de quatre ans et a accepté que je les rejoigne pour les premières escales. Nous quittons la France pour Tunis, Alger, Tanger, Casablanca. Encore une expérience insolite et transformatrice. Je les quitte à Santa Cruz de Tenerife.
Demain, je monte à bord d’un voilier qui me ramène chez moi, à Bordeaux. Je rentre avec de fabuleuses expériences, des rencontres inoubliables... et des idées de recettes d’ici et ailleurs pour mes cosmétiques maison!



Si vous avez envie de m’imiter, vous pouvez contacter les organisations et projets auxquels j'ai participé. Contrairement à moi, ils sont réels et d'ici à 2020, nous souhaitons à l'application Fair Trip d'avoir enrichi son carnet d'adresses dans les régions concernées, peut-être même grâce à des voyageurs comme vous, qui prendront leur sac à dos après m'avoir lue!

(Crédit photo: Wings of the Ocean, double sens, Plastic Odyssey )

14/09/2018

Amina Bouri, une flamme au service des villes bas carbone


Du vendredi 21 septembre au dimanche 23, trois sites parisiens accueilleront la troisième édition du forum Low Carbon City, une ONG qui œuvre pour des villes bas carbone :  derrière l’organisation de l’événement se cache un carré d’as féminin de bénévoles co-menées par Amina Bouri, une globe-trotteuse de 25 ans qui travaille pour Engie dans les énergies renouvelables et en déborde elle-même. Rencontre. 




D’où viens-tu, Amina, et comment ta fibre écologique est-elle née ?
J’ai grandi en région parisienne et pas dans une famille écolo. Mes parents sont d’origine marocaine et la culture veut qu’on mange de la viande à tous les repas. C’est lorsque je suis partie en Inde à 18 ans, avec ma meilleure amie et contre l’avis de mes parents, que ma conscience écologique s’est révélée. Le fait de voir des déchets partout a été un déclic et j’ai changé de mode de vie. J’ai réduit ma consommation de viande, trié mes déchets et plus tard, je me suis mise au compost.

Comment une Française d’origine marocaine en vient-elle à créer la première antenne européenne de Low Carbon City, une ONG colombienne ?
Après le bac, j’ai intégré une prépa HEC, puis l’école supérieure de commerce de Grenoble. Mais je voulais absolument profiter de mes études pour assouvir l’une de mes passions : voyager. Après avoir crapahuté en Inde, au Népal, en Chine, en Corée et au Japon, j’ai réalisé à quel point il était frustrant de ne pas parler la langue des contrées qu’on traversait. Alors je suis partie étudier la finance internationale et géopolitique à Puebla, au Mexique, puis également la finance à New-York.
Pendant mon séjour au Mexique, j’ai effectué un séjour en Colombie et j’ai eu un gros coup de cœur pour ce pays, dont les habitants sont tellement chaleureux et humains. Du coup, j'y suis retournée pour faire de la recherche dans une école d’ingénieurs spécialisée dans les énergies renouvelables. Je voulais également m’investir bénévolement dans un projet qui colle à mes valeurs et j’ai découvert Low Carbon City à Medellin, où j’ai notamment développé des formations pour que les professeurs puissent enseigner les rudiments de la protection de l’environnement à leur élèves.

Un forum entièrement gratuit

La légende veut que tu aies rencontré Anouk Lucas, la co-fondatrice de Low Carbon City France dans une déchetterie colombienne, est-ce vrai ?
J’étais bénévole dans le cadre d’un projet d’assainissement d’une ancienne déchetterie, sur laquelle des habitants s’étaient réfugiés après la guerre civile. Anouk travaillait pour une fondation sur le même site et oui, nous nous sommes rencontrées dans cette déchetterie le 4 mars 2017. Quelques mois plus tard, alors que nous étions bénévoles sur le 2ème forum Low Carbon City au Mexique, nous avons décidé que nous organiserions le prochain à Paris. Et nous avons créé Low Carbon City France.

Victoire, Amina, Anouk et Louana, l'équipe de Low Carbon City France

Les événements autour de l’écologie se multiplient. En quoi ce forum va-t-il s’en différencier ?
De trois façons. D’abord, parce qu’il est entièrement gratuit, contrairement à la plupart des événement équivalents. Nous considérons qu’on ne peut pas sensibiliser les gens en les faisant payer. Ensuite, les événements s’adressent généralement aux adultes. Le nôtre inclut les enfants et des activités ont été prévues pour eux. Enfin, nous avons choisi de ne nous associer qu’avec des structures dont nous partageons les valeurs, ce que nous a amené à refuser des contributions substantielles de grosses sociétés, qui n’aspiraient qu’à du greenwashing.


Tu as récemment suivi The Climate Reality Project, la formation d’Al Gore  dédiée à la préservation du climat, raconte-nous.
L’un des intervenants des Lundi des Citoyens me l’avait recommandée. Centrée autour des enjeux climatiques et plus particulièrement des solutions énergétiques et de la mobilisation pour l’action, cette session était la plus large jamais assurée par Al Gore, avec 2200 personnes venues du monde entier. Cela m’a notamment permis de faire de belles rencontres et de constater que la moyenne d’âge des militants, autour de 40 ans, était plus élevée aux États-Unis qu’en France.




Parmi les dix lauréates de Women4Climate


Quels sont tes projets et ceux de Low Carbon City France après le forum ?
Nous allons lancer un concours de photographie sur le thème de la gestion des déchets, des soirées troc, une exposition itinérante de photos dans une dizaine de lieux engagés. Nous allons également reprendre nos Lundis des citoyens et nous organisons un salon du livre autour de l’écologie début décembre. J’ai également la chance de figurer avec LCC France parmi les dix lauréates du programme Women4Climate, qui va me permettre d’être suivie par une mentor pendant un an. Dans le mouvement pour la protection de l’environnement, les femmes sont majoritaires. Qu’elles soient soutenues via ce programme lancé par Anne Hidalgo est un beau message d’espoir.


Le forum pratique. Les temps forts s’articulent autour de quatorze tables rondes et plus deux conférences données par Dominique Bourg et Pam Warhurst. Dans le programme, vous trouverez également une Soirée troc et disco soupe, ainsi qu'un marché responsable. Vous pouvez suivre l’actualité du forum sur son événement facebook, son compte instagram et twitter.

26/08/2018

J’ai testé pour toi la cuisine en équilibre acido-basique du PH7


Avec ma copine gluten et lacto-sensible Carole, j’adore tester de nouveaux restos... bios, végétarien, avec des options lactose (que je ne supporte plus non plus)  et gluten free. Lorsque j’ai découvert le PH7, qui rajoute l’option alimentation en équilibre acido basique à toutes les précédentes, je me suis dit que nous devions absolument y passer.


Le lieu. Le PH7 se décline sur deux À l’angle du boulevard du temple, le PH7 du 3ème arrondissement est super lumineux et la déco colorée des murs vous débarrasse d’une éventuelle humeur encline à la sinistrose (courante en période de rentrée) dès que vous passez le seuil. Les tables sont assez nombreuses pour que l’on puisse s’installer et papoter un moment, plutôt que gober son repas en dix minutes.



L’assiette et le verre. Les assiettes sont aussi délicieuses et variées que belles.
Variées, croquantes, douces ou piquantes, avec juste ce qu’il faut d’épices, les multiples saveurs rappellent que la cuisine qui est bonne pour notre organisme, n’est décidément plus une frustration pour nos papilles. Lors de ma première visite, j’ai plongé ma fourchette dans le budha bowl, tout aussi réussi que l’assiette alkaline. Côté dessert, la mousse au chocolat végane est aérienne. Quand aux jus réalisés sur place, ils sont frais et de nature à vous requinquer : Oublié mon vague début de rhume, après un grand verre du jus détox menthe-citron effet kiss cool (version naturelle).



Accueil. Aux petits oignons. Les deux personnes qui tiennent le lieu sont adorables, prévenantes, vous décrivent les options avec autant de patience que de passion,  discutent recettes et ingrédients avec les curieuses que nous sommes et s’inquiètent si vous avez laissé deux cuillerées de betterave et trois de carottes sur votre assiette : «la prochaine fois, n’hésitez pas à nous demander, nous avons deux autres options », précisent-ils. On n’oubliera pas, parce que l’on a la ferme intention de revenir. Et même de tester le PH7 Peletier.

Pratique. Les deux adresses du PH7 sont situées à 21, Boulevard du Temple  75003 Paris  et 21, Rue Le Peletier 75009 Paris. Vous pouvez découvrir le concept de l’établissement  et les bases de l'alimentation acido-basique sur son site, suivre l’actualité sur la page facebook et régalez vos yeux de leurs assiettes multicolores sur leur instagram. Si vous habitez dans le quartier de l’un des deux restaurants, n’hésitez pas à pousser la porte: à la première visite, on vous remet une carte de fidélité, qui donne droit à des réductions.

20/07/2018

Au Fab city Campus, j’ai appris à construire avec de la terre


Le fait main, « do it yourself » in english, c’est carrément mon truc. Fabriquer mes cosmétiques maisons naturels, des gris gris de sac à main, cultiver mes légumes, j’adore. En revanche, donnez-moi un marteau et des clous, ou pire une perçeuse et c’est l’aller simple pour lesurgences. Sans passer par la case départ. Ni toucher le moindre lot de consolation.
Mais lorsque j’ai découvert le programme de Fab City Campus -cette expo à La villette de fabrication dans la ville de demain- et tous les ateliers, j’ai tout de suite eu envie d’essayer.  Et je me suis inscrite à un atelier de construction en terre (grandeur nature, pas de maison de poupée). Oubliées les (nombreuses) expériences de bricolage malheureuses...


Sur le stand des bâtisseuses, je suis accueillie avec les autres participants par Marion, spécialisée dans la restauration des bâtiments anciens. Je trouve ça carrément sympa un collectif de filles dans la construction! Pendant le tour de présentation, je découvre que je suis entourée d’architectes, ingénieurs, porteurs de projets de construction… Hum... Je ne me sens pas du tout sous qualifiée et je n’ai absolument pas l’impression de préparer un album sur le thème « Bécassine/Atalanta construit sa maison ».
Très vite, je me détends, parce que les explications de l’animatrice sont parfaitement adaptées à un public novice, comme moi. Marion nous présente les matériaux. Pour fabriquer à base de terre, qu’il s’agisse de briques crues ou cuites, d’enduit ou de mortier, il faut mélanger du sable, avec de l’argile, de l’eau et de la paille. Le tout est de trouver les bonnes proportions, le sable et l’argile adapté selon la matière concernée. J’apprends à ne pas confondre argile et limon, le premier collant plus que le second lorsqu’il est mélangé à l’eau et le second étant à éviter, parce qu’inutile pour la construction.



Et le moment attendu par tous de mettre les mains dans la terre, arrive enfin et nous tentons de fabriquer une boule le plus homogène possible. Grrr, je savais que je n’aurais pas dû mettre de bracelets aujourd’hui. La partie théorique vient de se terminer, lorsqu’une vingtaine d’enfants se présente sur le stand. L’ambiance change du tout au tout, mais les animatrices s’adaptent très vite et pendant que certains vont faire un petit voyage en Mésopotamie pour graver des écritures sur une tablette d’argile de leurs fabrication, le groupe que j’ai rejoins va fabriquer un enduit pour recouvrir un mur de briques.
A coup de pelles, nous mettons une part d’argile, trois parts de sable et 20 % de paille finement coupée dans une grande poubelle. Le tout est couvert d’eau avant d’être mélangé avec un mixer géant. Du genre de celui que vous utilisez pour faire vos soupes, mais qui se manie en actionnant les biceps. Cette expérience est de plus en plus amusante et en fait, j’ai pratiquement l’impression d’être dans un atelier cuisine, avec le mélange des ingrédients. Ou de fabriquer des cosmétiques maisons... Sauf que les quantités sont un peu différentes.



Notre enduit est enfin prêt et présente une jolie teinte rosée, grâce à l’argile de même couleur. Maintenant, il faut l’appliquer sur le mur. Marion nous démontre différentes techniques : application de haut en bas ou en projection. Les enfants ont donné l’exemple et vu l’état dans lequel ils sont, j’opte pour l’application de bas en haut. Mais d’autres participants sont plus aventureux et mes habits ne tardent pas à s’orner d’un ensemble de tâches roses très seyantes. Lorsqu’une partie du mur est couverte, Marion nous démontre les finitions et le rendu homogène. Et c'est fini!



L’atelier a duré trois heures, il était bien différent de tout ce que j’ai pu expérimenter dans les modes de vie écologiques et alternatifs, de la permaculture à la sociocratie en passant par les makis vegans, l’autohypnose, le codage, ou encore la formation disco-soupe. Je rentre chez moi fourbue mais ravie et en m’affalant dans un fauteuil dans mon jardinet, je me demande si je ne construirais pas une petite cabane ou un poulailler. Je rigole, évidemment !



Suivez le guide. Si vous êtes en région parisienne ce week end, Fab city Campus se poursuit jusqu’à dimanche soir dans le parc de la Villette. Outre le district construction avec les bâtisseuses et les ateliers bois, il y a également des districts food commons, textile, électronique, plastique ou upcycling. Vous pouvez effectuer une simple promenade, ou participer comme moi à un atelier (et vous l’avez compris, vous pouvez emmener vos enfants), ou encore visiter à vélo le (grand) Paris fabricant avec le tour de Fab.

10/07/2018

Quand le sport décide de passer au vert


Les pelouses des stades de foot... les terrains de Wimbledon, le sport c’est la nature, c'est vert, non? En fait, pas tant que cela. depuis que l’écologie s’est étendue au-delà du microcosme des militants, les événements sportifs ont été pointés du doigt, aussi bien pour leur consommation énergétique, que le gaspillage et les déchets qu'il génèrent. Des habitudes antinomiques avec la pratique du sport, qui par essence est tournée vers la santé, le bien-être et -souvent- le contact avec la nature.Le sport doit se mettre au vert. Et même s’il y a encore du boulot, la bonne nouvelle est que le processus est largement entamé.



Dimanche dernier, j’ai fait un petit tour sur la terrasse des canaux, qui affiche pour l’été un thème sportif avec une touche "cap sur Paris 2024". Pour ce premier week end, la recyclerie sportive était à l’honneur: des passants nombreux et curieux flânaient dans les rayons autour des raquettes, surfs et autres maillots sportifs de seconde main. A l’extérieur, des possesseurs de vélos réparaient leur monture sous, pendant que l’écobox, container disposé dans divers lieux de pratique sportive, attendait sagement de se nourrir des dons en matériel sportif recyclable. Né d'un projet remontant à 2009, la recyclerie sportive a maintenant ajouté une adresse  parisienne à celle de Massy et s’est donné comme mission de décliner la filière du zéro déchet dans le sport. Cette ressourcerie spécialisée collecte du matériel de seconde main, le valorise -notamment à travers des ateliers d’upcycling- et le redistribue. Elle sensibilise également le public à un mode de consommation plus responsable et favorise la mobilité active à travers les trottinettes, vélo ou rollers d'occasion qu’elle propose.



La recyclerie sportive n’est pas l’unique acteur de l’écologie à se pencher sur le sport. Il y a quelques semaines, je suis intervenue dans un Lundi des citoyens pour évoquer certaines des initiatives dont j’avais été témoin en temps que journaliste sportive. J'ai notamment évoqué les balles jaunes lancées en 2008 par la FFT, qui a permis de réaliser plus de quarante sols sportifs avec les broyats du million et demi de balles recyclées qu'elle collecte chaque année. Lors de ce lundi des citoyens, j’ai également écouté avec un grand intérêt les autres intervenants, comme Les Connexions, qui mettent en place le tri des déchets sur de grands événements sportifs. Ou encore Edeni, qui organise des virées ploggings, balades pour ramasser les déchets. Et enfin Surfrider, reflet de la conscience écologique des surfers autour de la protection du lieu où ils glissent : l’océan.



Le 11 juin 2018 j’ai  assisté à la signature, dans le cadre d’un partenariat avec WWF, d'une charte de 15 engagement écoresponsables par des organisateurs et gestionnaires représentants 130 événements sportifs organisés sur le sol français et une vingtaine d'équipements. Plus récemment, l’actualité ballon rond du moment aidant, j’ai été ravie de constater qu’un média consacré à l’écologie comme qu'est-ce qu'on fait publiait un numéro dédié à l’écologie dans le sport. Et J’ai lu avec intérêt une enquête sur les salles de sport écolos dans le dernier numéro de Women sport. Et maintenant, il reste presque six ans pour organiser à Paris les jeux Olympiques les plus écolos de l'ère moderne.

19/06/2018

J'ai visité pour toi le Solar hôtel à Paris


A l’occasion d’un afterwork du tourisme durable, j’ai visité un hôtel écolo situé au cœur de Paris. Un lieu qui se devait d’être rajouté à mon plan ci-contre des lieux sympas et engagés en IDF.



Si je vous dit Solar hotel, vous imaginez peut-être un bâtiment posé au bord une plage dardée par un soleil ou encore couvert de panneaux photovoltaïques. Ces derniers sont bien présents sur la façade, mais le Solar hôtel est à Paris, niché au cœur du 14ème arrondissement à quelques encâblures de Denfert Rochereau.
De l’extérieur, le solar hotel ressemble à un bâtiment on ne peut plus banal et impersonnel construit à la fin du siècle dernier et destiné à héberger des touristes lambda. C’est le cas, ou plus exactement ça l’était jusqu’à ce que Franck Laval, professionnel du tourisme et écolo militant depuis 30 ans (c’est lui qui le dit) ne se mêle de le racheter pour en faire en 2009 un établissement éthique et engagé : « ce n’est pas le bâtiment qui est écoresponsable, mais son exploitation », résume-t-il de sa démarche.



Si vous avez réservé l’une des 34 chambres, attendez-vous à plonger dans un écrin de verdure et un havre de paix en vous installant au Solar hôtel. L’extérieur donne le ton, avec les bacs dégoulinants de plantes devant la porte. Mais l’arrière est encore mieux avec un jardin adorable et bien au calme, où il doit faire bon déguster le petit déjeuner bio de l’établissement durant cette période estivale. Avant d’emprunter l’un des vélos proposés aux pensionnaires pour aller découvrir les alentours en ayant la certitude de l’impact écologique minimum de votre hébergement : au Solar Hôtel, les déchets sont réduits au minimum avant d’être strictement triés avec un objectif de 90 %, le débit des robinets est régulé et l’eau de pluie recueillie grâce à trois récupérateurs.


«Aujourd’hui l’hôtellerie durable ne représente que 3 % du parc hôtelier et ça n’a pas bougé depuis dix ans, regrette Franck Laval. Les professionnels du tourisme sont convaincus que de se soumettre aux normes écologiques coûte cher, regrettant presque de ‘devoir y passer’». « Pourtant l’enjeu est énorme », poursuit le directeur du Solar hôtel, convaincu que la sensibilisation au développement durable des vagues de touristes qui se succèdent dans son établissement peut avoir « un gros impact ».
En plus de sensibiliser ses hôtes, le solar hôtel est également un lieu d’accueil pour des réunions ou une boîte postale de diverses associations et ONG qui partagent ses valeurs. Et surtout, ne réservez pas au dernier moment, l’établissement est quasiment tout le temps plein. A Paris, il est pratiquement unique en son genre, mais devrait en revanche faire des petits prochainement en Ile de France, trois en Seine St Denis et un dans le Val de Marne.

Pratique. Le Solar hôtel est situé au 22 rue boulard, 75014 Paris. Vous pouvez réserver en ligne sur le site. Suivez son actualité sur sa page facebook et sa chaîne Youtube.





06/06/2018

Et si on écrivait un futur souhaitable avec Bright Mirror...

Black Mirror, ça vous dit quelque chose ? De cette série TV britannique nous projetant dans un sombre avenir, est né Bright mirror une initiative lumineuse de Bluenove, qui consiste organiser des soirées pour co-écrire des micro nouvelles basées sur un futur souhaitable. Lorsque j’ai découvert le concept via Uzbek et Rica, j’ai eu tout de suite envie de me glisser dans la peau d’une participante. Ce fut chose faite mercredi 30 mai.


Dans la salle spacieuse des halles civiques depuis laquelle de grandes baies vitrées permettent d’admirer le parc de Belleville, la dense foule des participants se répartit en tables de quatre ou cinq. Pour nous inspirer, s'expriment successivement un architecte, un spécialiste de l’urbanisme du futur. Ils nous nous projettent des images, tout en partageant quelques unes des tendances de l’avenir avec nous. Enfin, l’auteure de science fiction Catherine Dufour, nous dispense quelques précieux conseils techniques. Le cadre est posé avec le thème de la ville, le format d’un obligatoire dialogue et la phrase d’attaque : "Dans un futur pas si lointain, je sors de chez moi et...".



Nous disposons ensuite d’une grosse heure pour concocter une micro nouvelle. Dans le groupe de six personnes enthousiastes et curieuses où je me trouve, fusent quelques idées intéressantes et un postulat de départ aux multiples possibilités. Mais ensuite, la « mayonnaise » ne parvient pas à prendre réellement. La co-création et co-écriture d’une mini fiction s’avère une alchimie délicate qui ne doit pas se confondre avec un débat d’idées. Au bout du temps imparti, nous parvenons tout de même à fusionner deux ébauches pour terminer un texte et le poster comme tous les autres groupes sur la page de la consultation citoyenne vos scénarios pour demain.





La dernière partie de la soirée est consacrée à une restitution de nos travaux. Les groupes qui le souhaitent sont invités à lire leur micro nouvelle à haute voix et  je découvre avec un certain émerveillement l’imagination, l’humour et les visions du futur des uns et des autres, dont les meilleures expressions seront publiées cet été sur Usbek et Rica et feront peut-être même l'objet d'une BD. Catherine Dufour ponctue chaque lecture d'une analyse pointue et constructive. Même si une partie de moi est restée sur une certaine frustration de ne pas avoir vécu une expérience de co-écriture fertile et satisfaisante, écouter les nouvelles des autres me prouve que l’obstacle du temps n’est pas insurmontable et que la collaboration au sein d’un petit groupe peut être productive dans ce type d'exercice. Je reviendrai certainement à un prochain Bright Mirror.

21/05/2018

L’engagement citoyen selon Cyril Dion

Le samedi 5 mai, j’étais à la fondation GoodPlanet dans le cadre d'un week-end animé par Colibris Paris 15 pour écouter Cyril Dion parler de son parcours et de son engagement. Un souffle d’inspiration puissant qui donne envie de le partager. 


Chaque week-end, la fondation accueille au domaine de Longchamp conférences, projection et une foule d'activités autour d'un thème.

La première fois que j’ai entendu s'exprimer Cyril Dion
, c’était dans la vidéo du lancement de la Révolution des Colibris en 2013. La vidéo... parce que j’ai fait partie des deux mille personnes qui n’ont pu rentrer le 30 janvier dans l'espace Reuilly qui ne pouvait en accueillir que 800. Mais tout de suite, j'ai senti qu'il y avait un truc chez lui: Un charisme, une force pour transmettre ses convictions et donner envie d’agir et l'élan pour le faire, à ceux qui l'écoutaient. Cinq ans plus tard, il a écrit et co-réalisé un documentaire césarisé, fondé un magazine, Kaizen et signé plusieurs livres. J’ai eu une petite dizaine d'occasions de l'entendre parler en direct. Et je m’en lasse d’autant moins que son discours ne cesse d’évoluer et de s’adapter à la montée en puissance des mouvements citoyens.

Quand Yann Arthus Bertrand décide de photographier son invité.

Dans la clairière émeraude et l’ambiance idyllique du domaine de Longchamp, à quelques dizaines de mètres des premiers bureaux de l’association Colibris qu’il a fondée avec Pierre Rabhi, Cyril Dion est revenu sur son propre cheminement, le parcours du combattant qui a abouti au succès mondial de Demain et a livré quelques pistes pour faire avancer le changement dans la bonne direction. Morceaux choisis.

Financer Demain
« Pendant trois ans j’ai cherché de l’argent pour financer Demain. Même quand Melanie Laurent a rejoint le projet, les producteurs nous affirmaient que les gens voulaient du drame et n’avaient pas envie de regarder un film qui parlerait d’initiatives positives. On a lancé une campagne de crowfunding, avec un objectif élevé de 200 000€, parce qu'on nous avait conseillé d'être ambitieux. L'objectif a été couvert en trois jours et à l’arrivée, on a levé 400 000 €. Et tout d'un coup, les producteurs sceptiques nous ont rappelés. »

La sortie du film
«Le jour de la sortie de Demain, j’ai sondé quelques salles parisiennes : dans l’une il y avait neuf spectateurs, d’autres cinq ou moins. La deuxième semaine, on avait déjà perdu la moitié des séances. Puis, les spectateurs qui avaient vu le film ont commencé à raconter à leurs amis que les gens applaudissaient à la fin. Et tout d'un coup, il y avait une histoire. Disposer d'un espace pour discuter devenait le motif de la sortie. Le bouche à oreille à fonctionné. Et à partir de la sixième semaine, le nombre d'entrée a commencé à monter. »

Après Demain, son nouveau documentaire
«  L'objectif de Demain était de toucher des personnes qui n'étaient pas militants, mais se posaient des questions. Et nombreux sont ceux qui  se sont lancés dans des actions après avoir vu le film. Nous avons été les filmer et le documentaire sera diffusé en fin d’année sur France télévision. »


La puissance du récit pour faire passer une idée (conseil 1 au citoyen engagé)
« Tout part toujours d’une fiction, d’une histoire. Il faut parvenir à être assez nombreux à raconter une petite histoire, jusqu'à ce que le récit prenne vie. Et que cette histoire devienne incontournable.»

L'engagement: Et toi, tu fais quoi dans la vie? (conseil 2 au citoyen engagé)
« Le geste le plus puissant que vous pouvez faire passe à travers votre job. Vous ne pouvez pas rayonner si vous faites quelque chose qui n’a pas de sens pour vous et qui vous emmerde.»

Si cet échantillon vous inspire, le petit manuel de résistance contemporaine dont Cyril Dion est l’auteur sort dans la collection domaines du possible chez Actes Sud le 23 mai. Sur cette page de son site, vous pouvez suivre les différentes étapes de sa tournée de dédicaces. 

07/05/2018

Virée fictive en mobilité douce dans Paris... en 2022


Après la mode éthique en février, j’ai participé en avril à un autre lundi des citoyens, sur le thème : l’écomobilité, ça avance ?  Pour mettre en scène tous ces acteurs  de mobilité douce, j’ai décidé de faire un petit bond dans un (proche) futur et de me glisser dans la peau d’une « startupeuse » fictionnelle en voyage « bizness » à Paris. 




En provenance de Bordeaux St Jean, j’arrive à la gare Montparnasse en TGV à énergie optimisée, grâce aux compteurs disposés dans les trains et à la conduite économique mise en place par la direction énergie de la SNCF. Au point de rendez-vous devant la gare, je dépose les deux caisses contenant mes nouveaux livres de recettes cosmétiques maison au conducteur de triporteur de B-moville. La raison de ma présence dans la capitale est le septième forum mondial Low Carbon city, mais j’ai également programmé quelques rendez-vous pros dont une dédicace dans une librairie indépendante.

Je me poste ensuite à une station Ecov, point de rencontre du covoiturage des courtes distance. Un automobiliste s’arrête quelques minutes plus tard et m’emmène pour quelques € à la chambre que je loue chez l’habitant pour la durée de mon séjour. En début de soirée, pour me détendre, marcher un peu et en apprendre un peu plus sur l’écologie dans la capitale, je suis le guide de l’écolotour du marais.



Le lendemain matin, j’enfourche un vélo en libre service pour me rendre à mon premier rendez-vous professionnel à la Ruche, l’espace de co-working. Grâce aux actions de Paris en selle et vélorution, je sillonne sans difficultés les rues de la capitale. En traversant la place Stalingrad, j’assiste au départ des tandems du septième tour Alternatiba, qui visite les initiatives citoyennes réduisant les émissions carbone dans toute l’Europe.

Mais c’est aussi le premier jour du forum Low Carbon city. En arrivant à la maison des solidarités où sont organisés les ateliers du forum, je croise le traiteur vegan, qui pédale sans difficulté sur son vélo équipé d’une Karyol électrique, et s’apprête à livrer son buffet zéro déchet. L'événement s’annonce savoureux.

23/04/2018

J’ai testé pour toi un moment cocooning avec oOlution


Les réunions style tupperware, tu connais ?  Oui, je sais: ta mère, voire ta grand-mère en organisait et tu trouves ça grave ringard. Mais en fait, pas du tout! Quand c’est bien fait, ça peut être sympa, convivial et instructif. J’ai participé à un moment cocooning avec oOlution, une marque de cosmétiques ultra éthiques. Je te raconte tout.



Pour commencer, le moment cocooning auquel j’ai participé était un chouille particulier, parce qu’une équipe de télévision était présente pour tourner un sujet sur Anne-Marie Gabelica, la fondatrice de la marque. Celle-ci était donc parmi nous. Si tu regardes l’émission la Quotidienne, tu connais peut-être déjà Anne-Marie à travers ses chroniques beauté aussi naturelles que pétillantes (et garanties sans huile de palme ni dérivés de paraben).

«un cahier des charges plus exigeant que celui du label bio»

L’après-midi débute par un petit jeu. Chaque participante doit choisir une carte représentant un fruit : ça tombe bien j’adore les cartes, j’ai tellement de jeux à la maisons entre les deck yoga, tai chi ou chakras, qu’ils occupent toute une étagère. Je choisis la carte myrtille, parce que... miam! Chacune à notre tour, nous lisons les principes actifs du fruit choisi.
Ana, l’activatrice de beauté, nous demande ensuite si nous déciderions d'une mono-diète du fruit en question. Révolte générale à laquelle je participe : j’aime trop les cerises et les bananes pour me contenter de myrtilles. Anne-Marie nous explique alors qu’en cosmétique, c’est du pareil au même. D'où la pertinence des formules riches et complexes choisies par oOlution, dont les soins comportent plus de 65 ingrédients actifs:
« Cela nous a pris trois ans pour formuler nos soins en diversifiant nos sources et en s'inspirant de la nature», raconte la fondatrice, dont la démarche a abouti à «un cahier des charges plus exigeant que celui du label bio».

Nous passons ensuite au diagnostic de notre peau, en répondant au questionnaire. Le résultat détermine lequel des soins oOlution nous convient le mieux.  Et si ça t'intéresse, tu peux réaliser ce diagnostic gratuitement sur le site de la marque. Ensuite, nous testons les produits. Je connais déjà les principaux soins que j’avais testés (et approuvés) peu après leur sortie. Mais je découvre avec curiosité la nouvelle gamme hygiène. Je porte un intérêt particulier à gentle angel, parce que je cherche un gel nettoyant visage pour alterner avec le nettoyant gommant que je fabrique. J’utilise gentle angel depuis maintenant quatre semaines et j'en suis très satisfaite. Le rendez-vous s’achève par un échange convivial entre les participantes autour d’une savoureuse tasse de thé et de délicieux gâteaux préparés par l’animatrice.

Anne-Marie Gabelica et Ana, l'activatrice de beauté


Mieux connaître oOlution. Tu peux acheter les soins, découvrir le blog et  te relier à ses réseaux sur le site de la marque, qui vient de fêter ces cinq ans d'existence. La plupart des chroniques beauté dans la quotidienne d’Anne-Marie Gabelica sont postées sur sa page facebook. Tu peux également la suivre sur instagram (@amgabelica) et twitter (@AMGabelica).

16/04/2018

Le guide pour agir d’Astérya, bible du citoyen engagé


En décembre dernier, je vous avais présenté deux petits guides d’action citoyenne. Depuis, ma route a croisé celle du guide pour agir en région parisienne, réalisé par l’association Astérya, qui mérite un petit détour. 


Qu’est-ce que j’y trouve ? Le guide est une "brique" de presque 400 pages, qui répertorie les actions possibles par catégories : agriculture et alimentation, biodiversité et végétalisation, deuxième vie, démocratie et mouvements citoyens, habitat, éco-finance, culture, mobilité etc. Petite précision, ce guide ne concerne pas que l’écologie, la catégorie la plus complète est celle de la discrimination et l’entraide et elle représente quasiment un tiers du guide.
Au sein de chacune des seize catégories, sont développées un certain nombre de thématiques, et pour chacune d’entre elle, plusieurs organismes sont présentés. A l'arrivée, c'est un foisonnement d’associations, ONG et projets dans un nombre de domaines très large, pour lesquels le guide offre des moyens vérifiés de se relier.


Comment l’utiliser. Pour mieux comprendre l’utilisation du guide avant de l’avoir entre les mains, voici deux exemples concrets. Exemple 1: Je vis dans un immeuble à Paris, mais j'ai envie de croquer dans des légumes qui ont du goût, qui si possible n'ont pas fait 5000 kilomètres pour arriver jusqu'à moi et même de connaître la personne qui les cultive... (OK, OK, je n’ai pas fait ce choix par hasard). Le guide propose des alternatives locales, AMAP, coopératives alimentaires etc. Et si en plus je veux mettre moi-même les mains dans la terre, il y a des dizaines de lieux et d'actions proposées.
Exemple 2 : le sexisme me hérisse et je me suis promis de dédier à défendre les droits des femmes (J'avoue... c'est également un domaine qui me tient à cœur). Dans la catégorie discriminations et entraide, tout un chapitre dédié aux femmes, présente des associations aussi variées que Action'elles, un réseau pour soutenir les projets de femmes entrepreneures ou le collectif féministe contre le viol.
Allez, un petit exemple 3 pour la route. L’année prochaine, je finis l’université et je rêve de monter ma boîte dans l’ESS. La catégorie menez vos initiatives à la fin du guide, m’oriente vers un certain nombre d’organismes qui pourront soutenir la création de ma start up dans l’ESS.



Où se le procurer. Vous pouvez désormais faire l’acquisition du guide par le biais de la plate-forme DreamAct. Le prix est libre, même si une somme de 10€ (auxquels s’ajouteront les 5€ de livraison) est suggérée. Imprimé à Paris sur papier recyclé, le guide est également disponible dans des ressourceries et lieux alternatifs répertoriés sur le site d'Astérya.

L’association derrière le guide. Existant depuis 2014 Astérya explique dans le dossier de présentation du guide, avoir pour objectif "d'accompagner les personnes souhaitant agir pour une société plus solidaire, écologiques et citoyenne". S'appuyant sur une grosse trentaine de bénévoles, L'association organise les cafés envie d'agir, pour partager des moyens d'action sur une thématique au sein d'un petit groupe. Elle s'appuie également sur des connecteurs citoyens, qui relient notamment les personnes en quête d'engagement avec les organismes qui correspondent à leur aspiration. Un peu comme les Colibris!

"C'est bien gentil tout ça, mais moi j'habite à Lyon!" Pas de panique, puisque l'idée du guide Asterya est venu de son pendant lyonnais, le guide Anciela. Et d'autres métropoles nationales étudient la possibilité de réaliser un ouvrage de la même veine.

02/04/2018

J’ai testé pour toi un atelier féminin à la Freelance Fair


En mars, je vous avais présenté la Freelance Fair, à travers le portrait de Donatienne, sa coordinatrice. J’ai assisté à l’événement les 26-27 mars à La Bellevilloise et j’ai participé à des ateliers. Pour ceux qui me connaissent, dès que l’on parle de femme entrepreneures, engagées, indépendantes et d’égalité H/F, je fonce. C’est comme ça que je me suis retrouvée dans l’atelier fishbowl femmes free, sur le thème être indépendante au féminin. Je vous raconte.


La halle aux oliviers de la Bellevilloise, un cadre relaxant et inspirant pour les ateliers


Sur la mezzanine de la hall aux oliviers, s’installent en cercle une douzaine de participantes et d’intervenantes. J’écoute avec attention le témoignage de femmes qui ont quitté des jobs salariés pour se mettre à leur compte. Parfois le cœur léger, parfois avec une appréhension qui ne les a pas dissuadées de sauter le pas. L’ambiance est intimiste et chaleureuse et très vite la parole se libère entre les participantes. La première tendance qui se dégage est qu’aucune ne regrette le grand saut dans le vide. « Dans mon entreprise, j’avais l’impression de devoir choisir entre être mère et bosser », confie l’une d’entre elles.



Dans l’ensemble, les entrepreneures se félicitent de la souplesse que leur statut d’indépendante a apporté à leur vie. Mais elles reconnaissent avoir dû surmonter de nombreuses craintes :  négliger leur famille, ne pas trouver un juste équilibre entre travail et vie perso, ni de séparation entre l'un et l'autre si elles travaillent chez elle. Ou encore ne pas réussir à rapporter assez d’argent dans leur foyer.
L’argent est l’un des dossiers "chauds". L'une des participantes assure que "générer mes propres revenus en tant que freelance m'a permis de reprendre le pouvoir sur ma vie professionnelle". Mais notre animatrice nous rappelle tout de même que la rémunération des freelances au féminin est de 24% inférieure à celle de leurs homologues masculin, un écart comparable à celui des salaires, hélas. Elle souligne également que les femmes ont tendance à moins investir sur elles-mêmes que les hommes.


Eléonore, qui représente le groupe Egae, investi dans la défense de l’égalité des droits Hommes/Femmes, insiste sur le manque de légitimité que ressentent les femmes, parfois au mépris de la réalité et qui a conduit à la création de l’annuaire des expertes, qui offre une large choix aux médias pour faire appel à des intervenantes de sexe féminin et rééquilibrer leur présence sur la scène publique, par rapport aux… 80 % d’ hommes. Proportion qui a légèrement évolué depuis cette création.


Si les stéréotypes ont la vie dure, ils sont parfois complexes à vivre pour les familles qui ont décidé de les bousculer. Et les hommes ne sont pas épargnés. L’une des participantes nous raconte ainsi les difficultés rencontrées par son couple, où madame travaille et monsieur s’occupe du foyer. La situation a été choisie délibérément par son conjoint et elle. Celui-ci assume son rôle, mais vit très mal la réception de celui-ci en société. Freelances ou salariées, le monde de l'égalité H/F est encore en mode construction.

Quand Angel prend des notes, ça ressemble à ça


A côté de moi, j’observe depuis le début de l’atelier, une jeune femme qui fait de jolis dessins sur un cahier. Comme à priori il n’y a pas d’interros ni de notes à la fin de l’atelier, j’en profite pour loucher sur la copie de cette astucieuse voisine et je découvre vite qu'Angel transcrit visuellement nos échanges. Prise de scrupules, je lui demande des précisions et... l’autorisation de prendre son œuvre en photo… Je me dis que cette prise de notes graphique qu’elle qualifie de traduction visuelle complétera à merveille mon récit.




Ma conclusion. En dépit des difficultés que nous rencontrons les unes et les autres, ces échanges entre femmes freelances m’ont conforté dans la conviction qu’il s’agissait d’un statut à ne pas négliger pour nous. Il apporte une certaine souplesse dans notre quotidien, nous oblige à surmonter certains blocages (manque de confiance en nous, réticence à nous vendre et parler d’argent), nous permet de développer nos qualités et compétences propres et de bénéficier plus directement du résultat de notre labeur.