21/05/2018

L’engagement citoyen selon Cyril Dion

Le samedi 5 mai, j’étais à la fondation GoodPlanet dans le cadre d'un week-end animé par Colibris Paris 15 pour écouter Cyril Dion parler de son parcours et de son engagement. Un souffle d’inspiration puissant qui donne envie de le partager. 


Chaque week-end, la fondation accueille au domaine de Longchamp conférences, projection et une foule d'activités autour d'un thème.

La première fois que j’ai entendu s'exprimer Cyril Dion
, c’était dans la vidéo du lancement de la Révolution des Colibris en 2013. La vidéo... parce que j’ai fait partie des deux mille personnes qui n’ont pu rentrer le 30 janvier dans l'espace Reuilly qui ne pouvait en accueillir que 800. Mais tout de suite, j'ai senti qu'il y avait un truc chez lui: Un charisme, une force pour transmettre ses convictions et donner envie d’agir et l'élan pour le faire, à ceux qui l'écoutaient. Cinq ans plus tard, il a écrit et co-réalisé un documentaire césarisé, fondé un magazine, Kaizen et signé plusieurs livres. J’ai eu une petite dizaine d'occasions de l'entendre parler en direct. Et je m’en lasse d’autant moins que son discours ne cesse d’évoluer et de s’adapter à la montée en puissance des mouvements citoyens.

Quand Yann Arthus Bertrand décide de photographier son invité.

Dans la clairière émeraude et l’ambiance idyllique du domaine de Longchamp, à quelques dizaines de mètres des premiers bureaux de l’association Colibris qu’il a fondée avec Pierre Rabhi, Cyril Dion est revenu sur son propre cheminement, le parcours du combattant qui a abouti au succès mondial de Demain et a livré quelques pistes pour faire avancer le changement dans la bonne direction. Morceaux choisis.

Financer Demain
« Pendant trois ans j’ai cherché de l’argent pour financer Demain. Même quand Melanie Laurent a rejoint le projet, les producteurs nous affirmaient que les gens voulaient du drame et n’avaient pas envie de regarder un film qui parlerait d’initiatives positives. On a lancé une campagne de crowfunding, avec un objectif élevé de 200 000€, parce qu'on nous avait conseillé d'être ambitieux. L'objectif a été couvert en trois jours et à l’arrivée, on a levé 400 000 €. Et tout d'un coup, les producteurs sceptiques nous ont rappelés. »

La sortie du film
«Le jour de la sortie de Demain, j’ai sondé quelques salles parisiennes : dans l’une il y avait neuf spectateurs, d’autres cinq ou moins. La deuxième semaine, on avait déjà perdu la moitié des séances. Puis, les spectateurs qui avaient vu le film ont commencé à raconter à leurs amis que les gens applaudissaient à la fin. Et tout d'un coup, il y avait une histoire. Disposer d'un espace pour discuter devenait le motif de la sortie. Le bouche à oreille à fonctionné. Et à partir de la sixième semaine, le nombre d'entrée a commencé à monter. »

Après Demain, son nouveau documentaire
«  L'objectif de Demain était de toucher des personnes qui n'étaient pas militants, mais se posaient des questions. Et nombreux sont ceux qui  se sont lancés dans des actions après avoir vu le film. Nous avons été les filmer et le documentaire sera diffusé en fin d’année sur France télévision. »


La puissance du récit pour faire passer une idée (conseil 1 au citoyen engagé)
« Tout part toujours d’une fiction, d’une histoire. Il faut parvenir à être assez nombreux à raconter une petite histoire, jusqu'à ce que le récit prenne vie. Et que cette histoire devienne incontournable.»

L'engagement: Et toi, tu fais quoi dans la vie? (conseil 2 au citoyen engagé)
« Le geste le plus puissant que vous pouvez faire passe à travers votre job. Vous ne pouvez pas rayonner si vous faites quelque chose qui n’a pas de sens pour vous et qui vous emmerde.»

Si cet échantillon vous inspire, le petit manuel de résistance contemporaine dont Cyril Dion est l’auteur sort dans la collection domaines du possible chez Actes Sud le 23 mai. Sur cette page de son site, vous pouvez suivre les différentes étapes de sa tournée de dédicaces. 

07/05/2018

Virée fictive en mobilité douce dans Paris... en 2022


Après la mode éthique en février, j’ai participé en avril à un autre lundi des citoyens, sur le thème : l’écomobilité, ça avance ?  Pour mettre en scène tous ces acteurs  de mobilité douce, j’ai décidé de faire un petit bond dans un (proche) futur et de me glisser dans la peau d’une « startupeuse » fictionnelle en voyage « bizness » à Paris. 




En provenance de Bordeaux St Jean, j’arrive à la gare Montparnasse en TGV à énergie optimisée, grâce aux compteurs disposés dans les trains et à la conduite économique mise en place par la direction énergie de la SNCF. Au point de rendez-vous devant la gare, je dépose les deux caisses contenant mes nouveaux livres de recettes cosmétiques maison au conducteur de triporteur de B-moville. La raison de ma présence dans la capitale est le septième forum mondial Low Carbon city, mais j’ai également programmé quelques rendez-vous pros dont une dédicace dans une librairie indépendante.

Je me poste ensuite à une station Ecov, point de rencontre du covoiturage des courtes distance. Un automobiliste s’arrête quelques minutes plus tard et m’emmène pour quelques € à la chambre que je loue chez l’habitant pour la durée de mon séjour. En début de soirée, pour me détendre, marcher un peu et en apprendre un peu plus sur l’écologie dans la capitale, je suis le guide de l’écolotour du marais.



Le lendemain matin, j’enfourche un vélo en libre service pour me rendre à mon premier rendez-vous professionnel à la Ruche, l’espace de co-working. Grâce aux actions de Paris en selle et vélorution, je sillonne sans difficultés les rues de la capitale. En traversant la place Stalingrad, j’assiste au départ des tandems du septième tour Alternatiba, qui visite les initiatives citoyennes réduisant les émissions carbone dans toute l’Europe.

Mais c’est aussi le premier jour du forum Low Carbon city. En arrivant à la maison des solidarités où sont organisés les ateliers du forum, je croise le traiteur vegan, qui pédale sans difficulté sur son vélo équipé d’une Karyol électrique, et s’apprête à livrer son buffet zéro déchet. L'événement s’annonce savoureux.